257 - Encore un ver !
Déplorons tous ensemble la condition de misère du ver de terre,
que pourtant, à son corps défendant, chacun ici apprécie à sa manière !
Bien qu’il reste sous terre, dans ses galeries, ses repaires, pépère,
La taupe le traque, le croque ; c’est bien simple : elle l’adore.
Qu’il pointe le nez hors de sa tanière *,
Pif… paf… le merle le pique, tout cru le dévore ; c’est bien simple : il l’adore.
Tout le monde l’aime et là est le problème.
Ti amo, mi amore.
Comment comprendre cet engouement pour le gigotant tortillant
Dont ils sont de toute évidence tellement friands ?
Rien en lui n’est excellent : pas de blanc, de cuisses, d’ailes, de carcasse, de croupion !
Même en consommant avec modération
Vraiment, pourquoi le taire, le ver ce n’est pas bon.
Surtout lorsqu’il s’agit du p’tit dernier avant de prendre la route.
* la tanière du ver de terre, une image, bien sûr.