Paresseuse sérénité

Publié le par Petitalan

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Le troupeau reposait dans une mer de fleurs bleues, engourdi de sérénité, tout aussi paisible que le dormeur du val cher au poète (que tout le monde connait et dont il est inutile de rappeler le nom - c'est ainsi qu'on retourne à l'anonymat ! )

Ces dames ruminaient langoureusement leur herbe et méchamment leur ressentiment vis-à-vis d'un taureau fort indifférent, négligent, bien peu décidé à leur faire du rentre-dedans.

A la seule idée de les honorer son front de souci se plisse.

" Foin des vaches et des génisses dans leur jardin des délices,
exiger de moi un effort fécondant est à mes sens trop épuisant.
Je pais, qu'elles me fichent la paix.
Pour les broutards, je verrai plus tard, si ceci, si cela.
Pour l'instant, qu'on ne m'incommode pas. "

Pataud, ainsi l'avait surnommé la fermière. Allez savoir pourquoi !
C'était un poète qui accompagnait sa complainte à la corne-muse.

Moralité :
Quand le taureau  se perd en vaines et stériles conjectures,
la femelle peut dire (provisoirement) adieu à la progéniture.

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