Sus et zut aux Utes

J'avoue avoir éprouvé une certaine jubilation lors d'un séjour à Barcelone lorsque je constatai que les pigeons avaient largement maculé la tête chercheuse de Colomb, un morveux teigneux et belliqueux.



Avertissement : Je m'autorise des petites histoires sur la grande histoire (avec un grand H... de guerre).
La réalité est quelque peu différente mais ici nous sommes sur un espace de détente, sûrement pas une scène de crime (celle si chère aux séries musclées dont on commence à saturer).

Il y a bien longtemps, la Belle au bois Dormant n'avait pas encore 100 ans et Blanche Neige était toujours encore vierge - les Nains allaient régler le problème en un tourne-mains, en rentrant de la mine, après s'être soigneusement lavé les mains -  Christophe Colomb était ce jour-là décidé à faire le pas.
Et qu'importe la mer qu'on voit danser, ça n'allait pas traîner.

Le héros, notre héros, soliloquait  :  " De la flotte, des gars du bâtiment , et on y va. Mamie Nova, avec moi...
Déplumer les emplumés, mater ces sauvages qui ignorent jusqu'à l'existence du fromage, qui préfèrent sucer le tuyau de leur puant calumet aux relents de vieux munster plutôt que de profiter des bienfaits du lait. 
Comment qu'on va les aligner, les ratatiner, les encaserner, les réserver, leur faire découvrir ce qu'est la vraie de vraie civilisation de consommation. 
Ah, mais !   

Je dirai zut aux Utes,
je dérouillerai les Sioux et dé-Siouxerai les roux.
Je ferai pipi dans leur tipi au nom de Jésus Christ.
Je tannerai la peau des squaws et casserai leurs pots, terre cuite ou pas, je suis comme ça ! 
La tête dans les étoiles - une bonne cinquantaine - , on leur mettra..."

Vaste programme. L'énumération des projets d'exactions dépasserait la page, alors : etc. 

Colomb s'y colla
Sapristi, il le fit, il s'y rendit.
Ce fut la guerre au delà des mers.
Coca largement en profita.

Triste sire et maudit colon
ben mon Colomb !