Grave mélancolie
Solitaire (septa/octo/nona ?)... génaire,
face à l'océan, venu prendre l'air,
aux sinus et au plexus, cet air marin
qui fait tant de bien à qui ne se sent pas bien.
Inexorablement les années passent
à son corps défendant l'homme se tasse.
On s'interroge : Mais où sont les neiges d'antan
lorsqu'on mordait les pommes et la vie à belles dents ?
Enfuie à jamais l'époque des cheveux dans le vent
la brise glisse discrètement sur le crâne lisse maintenant
Ne plus jamais se retrouver ébouriffé
quand la page est tournée, c'est bête à en pleurer !
Cheveux, dents, illusions tout autant
emportés par le tourbillon des ans.
" Ah ! Être en bonne et nombreuse compagnie
plutôt que misérable proscrit assis ici !
Hélas ! Je suis bien trop vieux
pour m'exiler en d'autres lieux.
L'état de mes jointures m'interdit l'aventure.
Adieu fariboles et farandoles
mes guibolles flageolent
Regrets de ne pouvoir me joindre aux sars à bandes
et à la tournée des boîtes avec les sardines badines... "
On est parfois bien amer en bord de mer.
Y a pas toujours de quoi s' marrer...