256 - Le ponton de la discorde
La compréhension de l’un par l’autre
exige un langage codé commun compréhensible par l’un et l’autre (ouf !).
La bonne volonté ne suffit pas.
Quant à la mauvaise, n’en parlons pas.
« Bonjour mon chien ! » le salut fut lancé sur un ton affable.
Le clébard poursuivit son bonhomme de chemin, tout fier de sa queue dressée en l’air.
« Ce foutu clebs à la civilité ne se résoudra ?
Hé ! toi ! quand je te parle, tu me regardes et réponds,
Sinon casse-toi, pauvre c… (présidentielle citation) »
Silence, rien, toujours rien, ce qui n’est pas, on en conviendra, la bonne solution
Pour engager de fructueuses et amicales et durables relations.
S’il ne dit rien, le chien n’en pense pas moins :
« Cet humain qui se fait menaçant me taxe indûment d’impolitesse
mais s’il marchait à quatre pattes, je lui rendrais volontiers à ma façon sa politesse,
en lui reniflant respectueusement les glandes anales.
Mais tel qu’il est et comme je suis, sauf votre respect, nous sommes bien en mal. »
Leçon à tirer :
Ah ! s’ils avaient pris le temps de franchement s’expliquer et s’exprimer,
plutôt que de jouer aux Huttes et Tutsis,
le malentendu se serait dissipé sans tarder
pour accoucher du meilleur compromis entre la langue et le nez.